Je viens vous donner quelques nouvelles. Les bébés ont + de 15 mois (un petit 15 mois, n’oubliez pas qu’ils sont préma !). Ils vont bien. Bien sur, ils sont parfois malades, rhume, gastro, otite… Plutôt mon fils, moins ma fille. La pédiatre me disait que chez des jumeaux, la fille est souvent plus forte. Je pensais que c’était une légende, mais non d’après elle.
Ils ne marchent pas encore, ils courent avec leur trotteur, j’ai l’impression que c’est pour bientôt.
Ils sont beaux, je leur ai fait couper les cheveux, qu’est ce que ça les change, on dirait des grands ! Ils sont futés ces bébés, toujours à trouver des plans B, à contourner les obstacles. Ils sont drôles aussi, ils me font rire : parfois quand ils grognent parce que je leur nettoie le nez ou autre, je me marre et ça les fait rire, comme pour dire « c’est pour de faux qu’on pleure ». Ils se marrent aussi ensemble et c’est vraiment chouette de voir ça.
Ils dorment plutôt pas mal, se réveillant parfois la nuit quand même, mais je ne vais pas me plaindre. Quand on gère seule 2 bébés, on n’a pas le choix de toute façon.
Quant à moi, j’ai eu rdv début novembre avec mon avocate et la partie adverse, lui et son avocate. Un rdv pour mettre les choses à plat, pour savoir ce qu’il veut. Rdv à 16h dans le centre. Nous nous retrouvons tous les 4 dans son bureau. Il est dans un coin de la pièce, le regard baissé. Son avocate est plutôt âgée. Elle a un langage un peu cru. Elle me parle comme si j’étais débile avec un faux sourire figé au visage : «vous savez, une séparation est toujours difficile dans un couple ». Et blablabla et blablabla. « N’oubliez pas de rester un couple parental ». Et blablabla et blablabla…
Il veut les enfants 1 week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires + tous les mercredis car il ne travaille pas. Il ne peut soit disant pas payer son loyer + le crédit de l’appart + les dépenses des bébés. Il versera 100 euros par mois par enfant tant que l’appart n’est pas vendu ou repris par moi. Il ne paiera plus la moitié de tout : crèche, nourriture, vêtements, pharmacie… Tout me revient.
Il me réclamera une indemnité d’occupation en janvier, si je ne rachète pas l’appart. Sinon, faudra vendre.
Si ça ne me convient pas, son avocate me dit qu’elle ira en référé : je perdrai, car le juge donnera raison au père. Le juge veut favoriser la relation père enfant. Sinon, il faut que je puisse prouver qu’il ne sait pas s’occuper des enfants. Je n’ai rien dit.
Bref, à 17h15, je me prépare à partir. Son avocate (un peu poissonnière) me dit : « mais vous n’avez pas prévu de faire garder vos enfants ? »
Je lui réponds : « non, mes enfants sont ma priorité, ce rdv non, je n’ai pas à les faire garder ».
Elle était furieuse. J’ai coupé court et suis partie les récupérer à la crèche.
J’ai reçu le lendemain un courrier officiel par mail mettant par écrit tout ça. Je n’ai rien signé.
Après réflexion, j’aurais du lui rappeler que le juge aurait peut-être tiqué de savoir que monsieur possède plusieurs centaines de photos porno sur son ordi et sur son téléphone et certaines de femmes très très jeunes, et qu’il échange des sms torrides avec d’anciennes élèves qui ont à peine 20 ans aujourd’hui.
Quant aux difficultés financières, en plus d’avoir de l’argent (appartement vendu il y a quelques années, héritage…), monsieur est un gros collectionneur de voitures miniatures (plusieurs centaines voire milliers) et certaines de valeur (comme d’autres objets tels que des bd de collection…). Il m’a lui même dit qu’il avait des objets rares très cotés.
Il possède aussi 3 voitures dont une de collection, un garage qu’il a acheté récemment + un autre qu’il loue. Quand on n’a pas les moyens, on n’a pas tout ça.
J’ai attendu les vacances de Noël pour voir comment tout ça allait se mettre en place. La première semaine, mon fils a été malade : gastro carabinée, diarrhées, vomissements. Bien sur, leur père ne voulait pas les garder. Il les a pris une nuit quand ils allaient mieux. Il me les a rendu dans un état lamentable. Nez pleins et sales, pas coiffés, et il ne leur a pas mis leur collyre antiseptique (ils avaient une conjonctivite) : il m’a écrit par sms « hélas, je n’ai pas pu ». Quel con ce type : on n’a pas le choix, il faut leur mettre leur collyre, c’est tout ! Ca ne me fait pas plaisir de me battre avec les enfants pour les soigner, mais je le fais, car je sais que c’est pour leur bien.
On est loin du week-end sur deux et de la moitié des vacances en tout cas. Cela ne me gêne pas, je préfère même qu’il ne s’en occupe pas. J’ai plus de dépenses et je me rends compte que la pension alimentaire actuelle est ridicule.
Je n’ai décidément aucune confiance en ce type : nourrir ses enfants exclusivement de petits pots comme lui se nourrit de plats surgelés individuels, ne pas les soigner, ne pas les protéger, ne pas les respecter (toutes ces images porno ne quittent pas ma tête), c’est tout ce que j’exècre.
Quant à l’appart, pas de nouvelles : il doit me répondre sur des frais de notaire qu’on est censé partager. Pas un mot. Il n’a pas l’air aussi pressé de vendre finalement ! Il préfère payer sa part du crédit plutôt qu’un pension alimentaire plus importante. C’est un grand malade ce type, qui en plus du reste, ne sait pas gérer son argent.
Il y a eu une crise pendant ces vacances : le 1er janvier, je me souviens de la date. Il est venu voir les enfants à l’appart. Je lui ai dit à un moment donné « peut-être qu’il faudrait que tu t’occupes de recoller le seuil de porte, ça date du mois d’aout ! » Il m’a répondu « mais pas du tout, ce n’est pas moi qui l’ai décollé, c’est surement toi avec la poussette ». J’ai bondi en lui répondant » mais non, c’est toi en déménageant cet été, tu m’as même dit que tu avais décollé le seuil de porte de l’entrée et que tu t’occuperais de le recoller un de ces jours ». Il a nié, je me suis fâchée. Il se fout de moi ou quoi ? Je suis sortie de mes gonds devant autant de mensonges et de mauvaise foi. « Sort d’ici, va t’en ! ». Il m’a dit « mais tu es hystérique ». Et là, je vous le donne en mille, il a sorti son téléphone. Oui il m’a « encore » enregistré. J’ai cru que j’allais devenir folle. « Mais oui enregistres moi ! Tu entends bien ! Tu es un connard et le seuil de porte c’est toi qui l’a démonté en déménageant et tu es censé le recoller minable. Tout ça pour ne pas le faire. Fainéant, bon à rien, menteur, dégage d’ici ! ». Désolée pour cette anecdote mais je ne comprends toujours pas pourquoi il m’enregistre : pour me nuire c’est sur, mais pourquoi au final ? Il ne veut pas les enfants à temps plein, donc quel est l’intérêt ? Dire à sa famille, ses amis, ses collègues : « mais écoutez ! Elle est folle cette fille, c’est pour ça que je suis parti ! ».
Bref, ce type est un connard et comme me disait une collègue, je ne m’en débarrasserai jamais. C’est dur de supporter tout ça. Il y a des jours ou je craque, je pleure sur ma vie, sur mes choix, je m’en veux : qu’est ce que j’ai fait ? pourquoi je ne suis pas partie avant ? pourquoi moi ? Je prie souvent intérieurement qu’il lui arrive malheur, une maladie, un accident. Ce n’est pas bien je sais. Pourquoi les gens bien partent-ils ? Pourquoi les minables restent ? Faire autant de mal et ne pas payer pour tout ça. J’espère vraiment que la roue tournera un jour.